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Le TasP, I=I

Le traitement comme prévention 

Quel traitement pour les personnes vivant avec le VIH ?

Le TasP (Treatment as Prevention, ou traitement comme prévention) est le traitement des personnes vivant avec le VIH. Il permet à la personne porteuse du virus de vivre en bonne santé, avec une espérance de vie équivalente à celle d’une personne non porteuse, et de prévenir la transmission du VIH. 

Que signifie « charge virale indétectable » ?

Le terme « indétectable » fait référence à une personne vivant avec le VIH qui suit un traitement antirétroviral, et dont le niveau de virus est si bas qu’il devient indétectable dans les fluides corporels. Le virus est toujours présent dans l’organisme, mais plus dans les fluides qui permettaient sa transmission

  • ni dans le sang, 
  • ni dans le sperme, 
  • ni dans les sécrétions vaginales, 
  • ni dans les muqueuses. 

On résume cela en une phrase devenue un message mondial de santé publique : 

Indétectable = Intransmissible (I=I).

Le traitement est-il quotidien ?

Pour atteindre et maintenir une charge virale indétectable, il est essentiel de prendre son traitement exactement comme prescrit par le médecin infectiologue. 

Il est recommandé aux personnes séropositives au VIH d’avoir un suivi hospitalier tous les 6 mois. Cela permet : 

  • d’adapter le traitement si nécessaire, 
  • d’échanger sur les effets secondaires, 
  • d’évaluer la qualité de vie avec le traitement, 
  • et éventuellement d’envisager un allègement thérapeutique, comme un traitement 5 jours sur 7, ou un traitement par injection

Pourquoi le TasP constitue-t-il un outil de lutte contre la sérophobie ?

Le TasP démontre scientifiquement que les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir des relations sexuelles sans risque de transmission. Ce fait majeur : 

  • réduit la stigmatisation
  • démantèle les idées reçues
  • apaise la peur du virus
  • redonne du pouvoir aux personnes concernées. 

Il permet aussi, pour celles et ceux qui le souhaitent, de parler plus librement de leur statut sérologique, dans une société mieux informée — même si le chemin vers une pleine acceptation reste long

Aujourd’hui, on peut vivre avec le VIH, avoir des enfants, aimer une personne séronégative sans craindre de lui transmettre le virus

Une vision pour l’avenir.

L’ONUSIDA s’est fixée un objectif ambitieux : zéro transmission d’ici 2030

Un avenir dans lequel la sérophobie n’aura plus sa place