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Reconquête accuse un lycée de propagande LGBT+

Un lycée à Castelnaudary, son équipe pédagogique et l’intervention de la coordinatrice-psychothérapeute de notre Centre « CeSaMe » (Centre Enipse de Ressources en Santé Mentale LGBT+) à Toulouse sont accusés de propagande LGBT+ par le délégué départemental du parti d’extrême Droite.

La lutte contre les discriminations et la haine des personnes LGBT+ est inscrite dans la loi et est au coeur des priorités du Gouvernement.
De ce fait, promouvoir cette lutte ne relève en rien d’une propagande LGBT+ mais d’un droit, d’un devoir et d’un acte citoyen afin que toutes les personnes puissent trouver leur place dans la société quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre.


La réaction du représentant du mouvement Reconquête n’est qu’un exemple courant des LGBTI-phobies sociétales qui font le lit des violences et des discriminations faites aux personnes LGBT+ très précocement dans leur vie.


Le fait d’entraver la possibilité de parler de l’existence de personnes LGBT+ au sein de l’Education Nationale et de soi – disant vouloir sauver leurs enfants d’un péril LGBT+ » – traduit bien une négation au droit d’exister pour les personnes LGBT+ alors que les 1ères stigmatisations et discriminations commencent dans les cours de récréation.


Notre association ENIPSE a créé un pôle de soutien et de ressources « CeSaMe » en Occitanie qui promeut le droit d’exister pour tou-te-s ; sa mission étant de participer à l’éducation par l’information et la sensibilisation de tou-te-s pour l’égalité des personnes LGBT+ avec le reste des citoyens, loin de tout prosélytisme.
Au lendemain du 1er décembre, date anniversaire de la lutte d’une communauté qui a porté un combat sanitaire contre le VIH, qui profite à l’ensemble de la société tant dans le droit des patients que dans la protection de tous, l’ENIPSE qui porte ce projet « CeSAME » déplorent cette réaction politique haineuse et manipulatoire, qui va jusqu’à vouloir associer une action d’éducation à la santé et la citoyenneté à un risque de fichage lié à l’orientation sexuelle, triste souvenir d’un Etat français collaborationniste, antisémite et pénalisant l’homosexualité.


Les intolérances et les agissements discriminatoires ont des répercussions graves et durables sur la santé des personnes LGBT+. En partenariat avec l’Education Nationale, nous combattons toute forme de haine sans distinction pour favoriser le bien-être des futures générations et plus largement pour participer à une société humaniste, positive et inclusive.


Antonio ALEXANDRE
Directeur national